Publié dans Editorial

Assez !

Publié le lundi, 04 août 2025

« La maison brûle, nous regardons ailleurs ! ». Par cette célèbre phrase devenue légendaire et historique que Jacques Chirac, alors Président de la République française, devait entamer son discours lors de l’ouverture de l’Assemblée plénière du IV ème  Sommet de la Terre le 2 septembre 2002 à Johannesburg, en Afrique du Sud. Le Président français voulait faire allusion sur le danger réel que le monde encourt à cause du réchauffement climatique mais les hommes affichent leur indifférence sinon leurs attentions s’orientent ailleurs.

Alors que le pays traverse une zone de forte turbulence, nous les concitoyens, les compatriotes, nous passons le clair de notre temps à nous chamailler. La tempête si puissante risque d’emporter le navire, les passagers à bord, trop occupés à se quereller, ne sont pas conscients du péril en la demeure. Jacques Chirac interpelle les « occupants » de la maison de leur ignorance et leur indifférence de ce qui se passe réellement.

Alors que le pays se trouve en face d’un danger réel suite à l’éclatement des affaires pouvant entrainer des conséquences désastreuses, nous les Malagasy, les « occupants » de la maison, nous nous lançons à des débats stériles et inutiles. Cette histoire d’empoisonnement et cette scélérate affaire de 5 Boeing 777 nous empoisonnent tous au point que nous ne savons plus faire la différence entre affaire politique et affaire familiale. On se lance à bloc, par réseaux sociaux interposés ou par le biais des communiqués de presse opposés dans de vaines escarmouches. Et nous oublions que le risque de sanctions internationales plane sur nos têtes. Une épée de Damoclès qui ne fait pas de distinction entre camps opposés. Ressaisissons-nous et assez de bavardages !

Alors que le pays s’apprête à recevoir sur son sol un grand rendez-vous, une rencontre internationale dont la portée influe certainement et positivement sur l’avenir de la Nation et son peuple. En effet, des apports constructifs durables se trouvent à la portée des malagasy à travers cette 45ème édition du Sommet de la SADC qui se tiendra incessamment à Antananarivo au Centre de conférence international à Ivato. Nous les concitoyens de ce pays, apparemment, nous ne sommes pas conscients du caractère crucial que revêt pour nous ce « Sommet » sinon de l’opportunité qui en découle. Le combat que le pays mène quotidiennement afin de redresser l’économie nationale pourra bénéficier une des issues, celle la plus performante. L’isolement de la Grande île depuis un certain temps a fini par hypertrophier nos possibilités de développement. L’engagement de Madagasikara au sein de la Communauté des pays de l’Afrique australe apportera de l’énergie à notre économie. Les 15 pays membres de la SADC, le grand marché à notre portée, apporteront leur savoir-faire et leurs atouts au pays notamment pour l’industrie. Le thème du Sommet « promouvoir l’industrialisation, la transformation agricole et la transition énergétique pour une SADC résiliente » doit nous inciter à foncer avec.

Le début des réunions à haut niveau commençait avant-hier. Le Sommet entre dans sa phase décisive devant préparer les réunions capitales, objets des rencontres entre ministres des Affaires étrangères et surtout entre les Chefs d’Etat et de Gouvernement.

Assez de chahuts et criaillements ! Le moment est venu pour tout le monde de se montrer sérieux et dignes.

Ndrianaivo

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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